La voiture est devenue liée à notre mode de vie. Même si son utilisation est aujourd’hui décriée pour son impact énergétique, difficile d’imaginer un monde sans ce véhicule à l’utilisation si éclectique. Tels les vêtements que l’on porte, ou les amis que l’on fréquente, l’automobile est un livre qui peut en dire long sur vous, que ce soit votre portefeuille ou votre situation sociale.
Voiture et économie
Les usines d’assemblage et la division du travail ont donné naissance à la production de masse dans divers secteurs du commerce. Celui de l’automobile en a profité pour exploser. Les modèles se sont multipliés de manière exponentielle, avec des variations subtiles et personnelles selon la culture et la technologie disponible du moment. Le premier véhicule en série accessible au prolétaire valait tout de même quatre mois de son salaire. C’était au début du siècle dernier.
De nos jours pour une voiture neuve il faut économiser bien plus longtemps. Heureusement que les établissements financiers ont proposé des alternatives au paiement cash pour permettre l’acquisition d’un mode de transport adéquat. D’ailleurs, la voiture que vous conduisez peut en dire long sur votre compte en banque. L’état du véhicule, sa marque ou encore son année de production peuvent être des indices qui permettent de calculer vos capacités économiques.
Si vous changez de voitures souvent ou que vous en avez plusieurs, c’est que vous avez réussi dans la vie. Les écarts sont plus remarquables dans les pays en voie de développements, là où les SUV modernes super puissants côtoient les anciens tacots âgés d’un demi-siècle. Le parc automobile du pays est toujours à l’image de ses habitants. Par exemple, quand on va dans les riches contrées arabes comme Dubaï, on peut voir des embouteillages de voitures de luxe de toutes sortes.
Voiture et appartenance sociale
Il est vrai que la voiture a évolué avec le temps. Les performances ont été améliorées, tout comme la sécurité et l’esthétique. Cependant, certains modèles restent mythiques, inoubliables et connus de tous les amateurs de moteurs du monde entier. À partir des années 50, il est devenu possible de catégoriser les individus à partir du véhicule qu’ils conduisaient. Ces stéréotypes ont surtout été entretenus par les médias et le cinéma.
Le Don Juan est toujours représenté dans un cabriolet, permettant à sa compagne de laisser sa chevelure onduler dans le vent. Le mafieux est quant à lui toujours dans une berline noire aux vitres teintées et les hippies se promènent allégrement dans un minivan aux couleurs bariolées. Les designs racés et les jantes alu très larges sont pour les sportifs, et ainsi de suite. Les concessionnaires et les marques ont compris l’utilité de concevoir des modèles pour chaque personnalité et chaque catégorie. Le genre, la situation matrimoniale, le nombre d’enfants ou encore la profession peuvent être des variables à considérer pour le choix d’un véhicule. Une mère de famille de cinq enfants et un homme célibataire n’auront jamais le même choix avec un budget similaire.